Le Monde de Lola

Le matin, immanquablement en période scolaire le réveil sonne à sept heures du matin en même temps que Noopila, le nabaztagtag serine, « il est sept heures, hop, hop, hop, debout… » Péniblement, je me lève en me disant que j’ai encore éteint la lumière trop tard la veille au soir, non pas la veille, tout à l’heure en fait. Je vais aux toilettes, je jette un œil dans le miroir, aïe, je commence à faire mon âge, mes bientôt 40 printemps se voient aux petites rides au coin des yeux, à ma grande ride dite « de la pâte de lion » au milieu de mon front, à mes cernes et surtout à ma peau qui n’est plus si lisse… Je ne m’attarde pas sinon je vais encore déprimer toute la journée, je vais réveiller l’ado qui dort enfoui sous sa couette, roulé en boule, on dirait un gros chat… Un câlin, dix minutes de parlotte, ce sont nos échanges matinaux, petit moment intime rien qu’à nous…

Ouf, l’ado est parti, je me recouche un moment, je remets le réveil et Noopila n’en fini pas de parler, j’homme a allumé le perco, le chat noir miaule bruyamment parce qu’il a soif, une meute de lycéens piaillent sous mes fenêtres, il y a une boite à bacs 50 mètres plus loin. J’en ai marre du bruit, jamais ils ne rentrent en classe ces petits crétins, ils ne peuvent pas aller brailler plus loin. Ouf enfin, ils sont partis quel bonheur, je vais enfin pouvoir me rendormir du sommeil du juste avant d’entamer une journée marathon… Et bien non, c’est à ce moment là que j’entends le marteau-piqueur qui commence à creuser l’asphalte de la rue voisine, bruit strident et lancinant…

Tant pis je me lève, de toutes façons j’ai une tonne de choses à faire et le réveil allait sonner dans… BIP BIP BIP… maintenant ça y est, il sonne… Je hais les matins bruyants, je rêve de réveils calmes et doux, au  pépiement des petits oiseaux comme dans mon enfance campagnarde que je renie si souvent…

Noopila, mon réveil matin

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